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Les Seigneurs de Mauvières

Chronologie des seigneurs de Mauvières

Fossé, fenêtres et portes chanfreinées, reste de muraille qui longe le terrain avec une archère, escalier souterrain taillé dans la masse, traces d’habitations semi-troglodytiques au pied de la tour, four à pain monumental...de nombreux restes témoignent d'une utilisation du site troglodytique contemporaine et même très probablement antérieure à la tour actuelle qui date de la fin du Moyen- Age.

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Du XIème au XIVème siècles

Le site de Mauvières est habité depuis la Préhistoire comme l'on déjà attestées plusieurs fouilles et encore récemment la découverte d'un cimetière de l'âge du bronze au pied du côteau.

Un fief nommé "Maurea", proche de Loches, est cité en dot au mariage de Hersende de Buzançais et Lisois de Bazouger, sénéchal de Foulques Nerra au XIème siècle, sans que le lien avec le fief de Mauvières ne soit pour le moment prouvé.

La chronologie des Seigneurs de Mauvières commence donc en 1430 et est établie dans le Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine par: J.-X. Carré de Busserolle Tome IV (1878-1884)

Du XIVème au XVIème siècles

- Famille Cigognié (ou Sigogné, Sigougné)

 

Seigneurs de Mauvières de père en fils jusqu'en 1570

 

- Fiacre de Sigogné

- Estrevenot de Sigogné

- Michel de Sigogné

- Georges de Sigogné

Dans les Cabinets de d'Hozier, la seconde branche des Seigneurs de Sigogné, les seigneurs de Mauvières, commence avec Fiacre de Sigogné qui en dote son deuxième fils Estrevenot après avoir prêté serment au roi de France en 1430. Certains attribuent déjà le fief à leurs ancêtres. L'escalier souterrain qui mène à la tour semble en effet attester d'un usage antérieur à la tour actuelle.

 

- Famille Gigault de Bellefond

 

 

Jean III Gigault de Bellefonds

 

Écuyer de la maison du roi

Seigneur de Mauvières par son épouse Madeleine de Sigognié

 

Son père, Jean II seigneur de Bellefond à lui même épousé en seconde noce Claude Grellet, veuve de George Sigognié.

 

Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Par de La Chenaye-Desbois et Badier, 1770, BNF

 

Acte de baptême de René, fils de "Jean Gigault Ecuyer Sieur de Marènes et de Maulvière et de damoiselle Claude de Cigogné"  4 septembre 1584

(Archives de Touraine)

Du XVIème au XVIIIème siècles

 

 

 

 

 

- Famille Baraudin

 

Jean II seigneur de Bellefond épouse en troisième noce Marie Maultrot veuve d'Honorat de Baraudin, écuyer du roi et seigneur de la Cloutière.

 

Honorat II Louis de Baraudin, fils aîné d'Honorat de Baraudin devint seigneur de Mauvières et du Verger.

 

 

 

 

 

 

Portrait de Louis de Baraudin, début du XVIIIème siècle

 

 

Acte de décès de Louis François de Baraudin, fils de "Msgr de Baraudin sieur de Mauvière et de la Cloutière",

4 Juillet 1668

Acte de décès de Louis Honorat de Baraudin, 10 novembre 1768

 

 - Bernard de Chambray

 

Capitaine de cavalerie et dernier seigneur de Mauvières par son mariage avec Jeanne Louise Charlotte de Baraudin en 1774.

 

Après la révolution française il abandonne sa particule et vend le domaine de Mauvières à différents propriétaires dont Jean Vijean, agriculteur, qui occupera le site de l'association (cadastre napoléonien)  et des exploitants carriers.

 

Les champignonnistes s'installeront au siècle suivant.

 

 

Extrait de l'acte de mariage de Bernard de Chambray et Charlotte de Baraudin (Archives de Touraine)

LE COMTE BERNARD DE CHAMBRAY

« Né le 19 mai 1752, à Chambray dans l'actuel département de l'Eure, il est le fils de Louis, marquis de Chambray,(....)et de Jacqueline-AnneMadeleine de Bernard, sa troisième femme. Bernard embrassa la carrière militaire (....) Le 24 mars 1774, il s'unit en l'église Saint-Ours de Loches à Jeanne-Louise-Charlotte de Baraudin, fille mineure de feu Louis-Honorat de Baraudin. lieutenant du roi à Loches et de Marie-Françoise-Charlotte de Bougainville. Du mariage naquit bientôt Louise-Marie de Chambray, baptisée en la même église le 11 juillet 1775. L'acte la dit « fille de très haut et puissant seigneur, Bernard, comte de Chambray, capitaine du régiment du commissaire général de la cavalerie, chevalier, seigneur du Gerrier, patron honoraire des paroisses de Champ-Dominet, de la Beltière, de Frangeville, seigneur de Mauvières, PlessisSavary, Perrusson, la Cloutière, Jarry, la Charpraie et autres lieux ».

(....)Le 4 juin, le commissaire de police de la section des Tuileries donne son avis sur une demande de passeport de Bernard Chambray qui désire aller en sa terre du Gerrier, près Evreux. La même demande est formulée par sa fille, âgée alors de 15 ans et demi qui demeure « rue Saint Honoré à l'Assomption ». Le 28 août 1792, il est à Loches, le 11 novembre à Champ-Dominet et le 19 décembre il est enfin de retour à la Cloutière, mais pour peu de temps. Ces déplacements fréquents ont sans doute contribué à la désagrégation progressive du ménage. On voit en effet le 12 mars 1793, Mme de Chambray se présenter à la mairie de Perrusson pour demander le divorce pour incompatibilité d'humeur. On attendit le mari de neuf heures à onze heures, mais il ne se présenta pas et la décision fut reportée au 14 juin suivant. Il est pourtant présent dans le pays à ce moment là.

(....) Mme de Chambray se résolut à la séparation. En dehors peut-être des absences fréquentes et prolongées, deux autres faits peuvent l'avoir motivée. Le premier doit être son inconduite. Bernard de Chambray qui réside souvent comme on l'a vu dans sa terre du Gerrier a, dans la région d'Evreux, une maîtresse, Anne Auger. Celle-ci lui a déià donné trois enfants naturels

(.…) D'autre part, Bernard de Chambray semble résolument acquis aux idées nouvelles, si l'on en juge par les termes des nombreux certificats de civisme oui lui furent accordés à diverses époques. (.…) Le conseil à l'unanimité des suffrages atteste que le citoyen Bernard Chambrav a laissé tomber la particule est de bonne vie et mœurs, que par confiance les citoyens de Loches, l'ont requis dans le moment de troubles intérieurs de commander leur cavalerie. Il a donné dans toutes les circonstances, les preuves du plus pur civisme depuis la révolution

(....) En exécution de la loi du 29 octobre 1793 ce zélé citoyen a remis le 28 novembre 1793, pour être brûlés, à la municipalité de Coulonge, comme à celle de Champ-Dominet, une liasse d'aveux dont certains remontaient à 1514. Le 4 frimaire an II, il accomplit la même formalité à Perrusson où il dépose : « plusieurs liasses contenant les déclarations, aveux faits pour la mouvance de la cy-devant seigneurie de la Cloutière, Mauvières, Jarry et autres lieux en relevant, avec les papiers terriers de la cy-devant seigneurie » pour être brûlés. Un extrait du registre de l'emprunt forcé du 17 pluviôse an II nous donne l'état de ses revenus suivant sa déclaration, alors qu'il habite déjà la maison du Haut-Picois qui ne serait cependant achetée qu'en floréal.»

Les Montains à Loches, par M. André MONTOUX,  Bulletin de la Société archéologique de Touraine, 1978

 

 

Autres sources : - Archive de Touraine : Archives antérieur à 1790/ Actes d’états civils

- www.généanet.org

Cartes anciennes

Sources: IGN (Cassini 1755) et Archives départementales d'Indre et Loire (Cadastre napoléonien 1825)

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Commentaires: 1
  • #1

    gauthiernicolas70@yahoo.fr (samedi, 20 juillet 2024 11:09)

    Bonjour,
    J'ai été trés intéressé par votre publication sur les propriétaires successif de la seigneurie de Mauvière qui entretenaient des iens étroits par mariage avec ceux de la Cloutière. Je suis le fils de la propriétaire actuelle du château de la Cloutière et je recherche toute archives, informations historiques sur le lieu. Quels ouvrages ou documents me recommandez vous? Merci pour votre aide. Cordialement. Nicolas Gauthier Devaulx-de-Chambord
    Ps:mon blog:www.chateaudelacloutiere.com